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Quels sont les effets du kratom sur le corps ?

 

Le kratom suscite un intérêt croissant dans le monde entier, mais beaucoup ignorent encore comment il agit sur le corps. De ses propriétés stimulantes et sédatives à ses éventuelles répercussions sur la santé à long terme, comprendre les effets du kratom est essentiel, que vous soyez novice ou consommateur expérimenté.

Bien que la recherche soit encore limitée, les études actuelles et les observations cliniques offrent un aperçu de la manière dont cette plante interagit avec différents systèmes de l’organisme, mettant en évidence ses bénéfices potentiels et ses risques.

Qu’est-ce que le kratom et comment agit-il ?

Le kratom, ou Mitragyna speciosa, est un arbre tropical à feuilles persistantes originaire d’Asie du Sud-Est. Appartenant à la famille du caféier (Rubiaceae), il pousse dans les climats chauds et humides de Thaïlande, Malaisie, Indonésie et Myanmar. Ses feuilles contiennent plus de 50 alcaloïdes, dont la mitragynine et la 7-hydroxymitragynine sont les plus actives biologiquement.1

Ces alcaloïdes interagissent avec plusieurs systèmes de récepteurs, notamment les récepteurs opioïdes mu et kappa, ainsi que les voies adrénergiques et sérotoninergiques, ce qui expliquerait les effets à la fois stimulants et relaxants rapportés par les utilisateurs. Pour le contexte historique et botanique, voir qu’est-ce que le kratom et son origine.

Les effets du kratom proviennent d’une activation partielle des récepteurs opioïdes. Contrairement aux opioïdes classiques, ces alcaloïdes provoquent une sédation plus légère, et les études précliniques suggèrent un risque réduit de dépression respiratoire aux doses courantes.2

Au-delà des récepteurs opioïdes, le kratom agit aussi sur les systèmes adrénergiques, sérotoninergiques et dopaminergiques, ce qui pourrait expliquer ses effets sur l’humeur, la cognition et l’énergie. Ce mode d’action large distingue le kratom de substances mono-ciblées comme la caféine ou la morphine.

Comment le kratom est-il métabolisé ?

Une fois ingérés, les alcaloïdes du kratom sont métabolisés dans le foie, principalement par les enzymes CYP3A4 (avec une contribution de CYP2D6 et CYP2C19). Les métabolites actifs participent à la fois aux effets immédiats et à ceux plus prolongés.3

Les concentrations plasmatiques maximales apparaissent généralement en moins d’une heure, et la demi-vie d’élimination varie entre 3 et 6 heures selon la dose et le métabolisme individuel.

Quels sont les effets les plus courants du kratom sur le corps ?

L’expérience subjective du kratom dépend fortement de la dose. Voici ce que l’on observe selon les différentes plages de dosage. Pour des repères concrets, consultez comment doser le kratom.

Faibles doses (1–2 g)

  • Stimulation légère
  • Vigilance accrue
  • Sociabilité améliorée
  • Concentration renforcée
  • Perception sensorielle amplifiée, certains utilisateurs notant une meilleure conscience de leur environnement

Doses modérées (2–5 g)

  • Équilibre entre énergie et détente
  • Euphorie légère
  • Amélioration de l’humeur
  • Effet anxiolytique possible, procurant un sentiment de calme et de confiance sans sédation

Hautes doses (5–10 g)

  • Sédation
  • Analgésie marquée
  • Somnolence
  • Relaxation musculaire prononcée et légère dissociation chez les sujets sensibles

Les différences de souche influencent aussi les effets : le kratom à nervures rouges est généralement sédatif, les variétés vertes et jaunes équilibrées, et les variétés blanches plus stimulantes. Pour un aperçu clair des variétés, voir différents types de kratom.

Effets à court terme sur le corps

Des études suggèrent que la mitragynine pourrait avoir des propriétés anti-inflammatoires en réduisant certaines cytokines pro-inflammatoires.4 Bien que prometteurs, ces résultats restent principalement précliniques.

Effets sur les organes

  • Gastro-intestinal : nausées, constipation et diminution de l’appétit.
  • Cardiovasculaire : accélération du rythme cardiaque ou légère hausse de la tension ; les cas graves restent rares.
  • Système nerveux : étourdissements, maux de tête ou légère sédation, surtout à fortes doses.
  • Hépatique : quelques cas isolés d’élévation d’enzymes hépatiques, souvent liés à des produits adultérés.
  • Autres : transpiration, sécheresse buccale et légères démangeaisons, généralement passagères.

Pour un panorama détaillé des effets indésirables, consultez effets secondaires du kratom.

Effets stimulants vs sédatifs

  • Effets stimulants : souvent observés à faibles doses ; énergie, vigilance et humeur positive accrues.
  • Effets sédatifs : prédominants à fortes doses ; relaxation, soulagement de la douleur et somnolence.

Effets à long terme et usage chronique

  • Dépendance et sevrage : irritabilité, insomnie, anxiété et variations d’humeur.5
  • Changements nutritionnels et pondéraux : diminution de l’appétit, perte de poids possible.
  • Toxicité hépatique potentielle : rare, souvent liée à des produits contaminés ou à des doses élevées.

Pour les signes et facteurs de risque, voir kratom et dépendance.

Comparaison : kratom vs opioïdes et autres substances

Comment le kratom se compare-t-il à d’autres substances ? Le tableau ci-dessous résume les différences de mécanisme, d’effets et de risques.

Comparación del kratom con otras sustancias psicoactivas: mecanismos, efectos típicos y riesgos principales.
Sustancia Mecanismo Efectos típicos Riesgos
Kratom Agonista opioide parcial; actividad adrenérgica y serotoninérgica Dependiente de la dosis: estimulante o sedante Potencial de dependencia; efectos gastrointestinales; toxicidad hepática rara
Khat Estimulante tipo catinona Euforia; alerta Ansiedad; insomnio; sobrecarga cardiovascular
Coca Alcaloides de cocaína Alerta; euforia Adicción; riesgos cardiovasculares y neurológicos
Sedantes Agonistas GABA Relajación; sedación Dependencia; riesgo de sobredosis
Opioides Agonista opioide completo Analgesia; euforia; sedación Alto riesgo de adicción y sobredosis

Ce qu’il faut retenir sur les effets du kratom

En résumé, le kratom se situe entre curiosité et prudence. Il peut offrir certains bénéfices, mais il est tout aussi important d’en reconnaître les risques et les incertitudes. Si vous choisissez de l’expérimenter, faites-le avec modération, en privilégiant la qualité et en observant attentivement la réaction de votre corps.6

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Références

  1. Swogger MT, Smith KE, Garcia-Romeu A, et al. Understanding Kratom Use: A Guide for Healthcare Providers. Frontiers in Pharmacology. 2022;13. Voir l’étude sur Frontiers in Pharmacology DOI : 10.3389/fphar.2022.801855 ⬆️ Retour au texte
  2. Cinosi E, Martinotti G, Simonato P, et al. Following “the Roots” of Kratom (Mitragyna speciosa): ... BioMed Research International. 2015;2015:1–11. Voir l’étude sur BioMed Research International DOI : 10.1155/2015/968786 ⬆️ Retour au texte
  3. Wananukul W, Trakulsrichai S, Sathirakul K, et al. Pharmacokinetics of mitragynine in man. Drug Design, Development and Therapy. 2015. Voir l’étude sur Drug Design, Development and Therapy DOI : 10.2147/DDDT.S79658 ⬆️ Retour au texte
  4. Meireles V, Rosado T, Barroso M, et al. Mitragyna speciosa : Clinical, Toxicological Aspects and Analysis in Biological and Non-Biological Samples. Medicines. 2019;6(1):35. Voir l’étude sur MDPI DOI : 10.3390/medicines6010035 ⬆️ Retour au texte
  5. Kratom. PubMed. 2012. Voir la ressource sur NCBI Bookshelf ⬆️ Retour au texte
  6. WHO. Pre-Review Report : Kratom (Mitragyna Speciosa), Mitragynine, and 7-Hydroxymitragynine. 2021. Voir le rapport sur WHO.int ⬆️ Retour au texte
 
Publié dans: Herbs, Kratom